Le silence de Biden sur la stratégie énergétique : un pari alors que les élections s'échauffent

Le président Biden reste silencieux sur l’augmentation significative de la production énergétique nationale, malgré les sondages indiquant sa vulnérabilité lors des prochaines élections. Si son silence évite de s’aliéner les écologistes au sein de sa coalition démocrate, il entrave également les efforts visant à faire face à la hausse des prix du gaz et de l’énergie, qui risquent de s’intensifier à l’approche de l’été. Le bilan énergétique de Biden, qui comprend une production accrue mais également des restrictions sur les baux pétroliers et gaziers, met en évidence la politique de « tout ce qui précède » de l’administration, frustrant à la fois les partisans et les opposants des initiatives d’énergie propre.

Biden's Strategic Silence: A Gambit in the Energy Battlefield

Le silence stratégique de Biden : un pari sur le champ de bataille énergétique

In a peculiar twist, President Joe Biden has opted to downplay one of his potential electoral strengths: the surge in domestic energy production under his administration. This enigmatic approach belies deep fissures within the Democratic coalition, where climate change reigns supreme and renewable energy, not fossil fuels, is the preferred narrative.

Curieusement, le président Joe Biden a choisi de minimiser l’un de ses atouts électoraux potentiels : l’essor de la production énergétique nationale sous son administration. Cette approche énigmatique cache de profondes fissures au sein de la coalition démocrate, où le changement climatique règne en maître et où les énergies renouvelables, et non les combustibles fossiles, sont le discours privilégié.

Biden's silence on his administration's energy record is also a tacit concession to Republicans, who have relentlessly branded him as an energy-sapping figure, not just as a "well-meaning elderly man with a poor memory," but as a leader actively decimating the nation's energy production.

Le silence de Biden sur le bilan énergétique de son administration est également une concession tacite aux républicains, qui l'ont sans cesse qualifié de personnage énergivore, non seulement comme un « homme âgé bien intentionné avec une mauvaise mémoire », mais comme un leader décimant activement le monde. la production énergétique du pays.

Summer's arrival will force Biden to confront his energy quandary. Despite his efforts to convey a positive economic picture, marked by declining crime and a burgeoning economy, persistent inflation looms, threatening to overshadow any progress made. As travelers prepare to hit the road, gas prices are poised to spike once again, adding fuel to the inflation fire. Overall, gas prices have surged by approximately 48% since Biden took office in January 2021.

L’arrivée de l’été obligera Biden à faire face à son dilemme énergétique. Malgré ses efforts pour dresser un tableau économique positif, marqué par une criminalité en baisse et une économie en plein essor, une inflation persistante menace d’éclipser tous les progrès réalisés. Alors que les voyageurs se préparent à prendre la route, les prix de l’essence sont sur le point de grimper une fois de plus, alimentant le feu de l’inflation. Dans l’ensemble, les prix du gaz ont augmenté d’environ 48 % depuis l’entrée en fonction de Biden en janvier 2021.

Other energy costs have also skyrocketed, including electricity and piped gas, even amidst record oil and gas production and exports. This paradox presents a dilemma for both Biden and the Republicans.

D’autres coûts énergétiques ont également grimpé en flèche, notamment l’électricité et le gaz acheminé, même dans un contexte de production et d’exportations record de pétrole et de gaz. Ce paradoxe pose un dilemme à la fois pour Biden et pour les Républicains.

Mutual Benefits of Energy Silence

Avantages mutuels du silence énergétique

Biden is reluctant to trumpet record-breaking liquefied natural gas production and exports, while Republicans are equally loathe to acknowledge it, lest they inadvertently hand Biden a talking point. This tacit agreement stems from a desire to avoid alienating green voters and potentially tarnishing Biden's climate-friendly image.

Biden est réticent à annoncer une production et des exportations record de gaz naturel liquéfié, tandis que les républicains sont également réticents à le reconnaître, de peur de donner par inadvertance à Biden un sujet de discussion. Cet accord tacite découle d’une volonté d’éviter de s’aliéner les électeurs verts et de ternir potentiellement l’image favorable au climat de Biden.

Moreover, Biden may be reticent to highlight energy production because the recent surge is not entirely attributable to his policies. While he has focused on scaling back exploration and imposing restrictions on oil and gas leases, the Trump administration enthusiastically encouraged drilling and exploration.

De plus, Biden pourrait être réticent à mettre en avant la production d’énergie, car la récente hausse n’est pas entièrement imputable à sa politique. Alors qu’il s’est concentré sur la réduction de l’exploration et l’imposition de restrictions sur les baux pétroliers et gaziers, l’administration Trump a encouragé avec enthousiasme le forage et l’exploration.

"Energy production is a latency issue," explains Paige Lambermont, research fellow at the Competitive Enterprise Institute. "The regulations we make today, or last year, don't largely affect the production we see right now."

"La production d'énergie est un problème de latence", explique Paige Lambermont, chercheuse au Competitive Enterprise Institute. "Les réglementations que nous édictons aujourd'hui ou l'année dernière n'affectent pas grandement la production actuelle."

"We're not seeing approvals under Joe Biden delivering gas and oil, largely," she continues. "We're seeing previous-era investment."

"Nous ne voyons pas d'approbations sous Joe Biden pour la livraison de gaz et de pétrole, en grande partie", poursuit-elle. "Nous assistons à des investissements d'époque antérieure."

Nevertheless, Biden has poured billions into transitioning the country to green energy, promising to spend even more on developing renewable sources.

Néanmoins, Biden a investi des milliards dans la transition du pays vers l’énergie verte, promettant de dépenser encore plus pour développer des sources renouvelables.

Green Spending Frenzy

Frénésie de dépenses vertes

The Inflation Reduction Act, enacted in 2022, earmarked $369 billion for clean energy initiatives, a figure that has since ballooned. During its first year, the Biden administration invested $110 billion in wind and solar manufacturing and allocated $12.5 billion to extend and expand the electric vehicle tax credit program.

La loi sur la réduction de l’inflation, promulguée en 2022, prévoyait 369 milliards de dollars pour les initiatives en matière d’énergie propre, un chiffre qui a depuis explosé. Au cours de sa première année, l’administration Biden a investi 110 milliards de dollars dans la fabrication éolienne et solaire et a alloué 12,5 milliards de dollars pour étendre et élargir le programme de crédit d’impôt pour les véhicules électriques.

Biden's latest budget request proposes $51 billion for the Department of Energy, encompassing funds for clean energy jobs, international climate finance, and the deployment of clean energy on federal lands.

La dernière demande de budget de Biden propose 51 milliards de dollars pour le ministère de l'Énergie, englobant des fonds pour les emplois dans les énergies propres, le financement international du climat et le déploiement d'énergie propre sur les terres fédérales.

Alongside these substantial investments, Biden has implemented a raft of restrictions. Soon after taking office, he imposed a moratorium on oil and gas leases and recently suspended liquefied natural gas exports, a move that alarmed European allies.

Parallèlement à ces investissements substantiels, Biden a mis en place une série de restrictions. Peu après son entrée en fonction, il a imposé un moratoire sur les concessions pétrolières et gazières et a récemment suspendu les exportations de gaz naturel liquéfié, une décision qui a alarmé les alliés européens.

"Along with energy production and energy prices, the reliable delivery of energy is crucial," emphasizes Lambermont. "Pipeline approvals are paramount to ensuring that the continued movement of energy meets the country's needs, including maintaining sufficient natural gas for the electric grid and keeping oil flowing."

"Outre la production d'énergie et les prix de l'énergie, la fiabilité de l'approvisionnement en énergie est cruciale", souligne Lambermont. "L'approbation des pipelines est primordiale pour garantir que le mouvement continu de l'énergie réponde aux besoins du pays, notamment en maintenant suffisamment de gaz naturel pour le réseau électrique et en maintenant l'approvisionnement en pétrole."

All of the Above Conundrum

Toutes les énigmes ci-dessus

Biden's mixed messaging on energy production has led to an "all of the above" approach that has frustrated all sides. While he seeks to balance the need for energy security with climate goals, he has fallen short of satisfying either constituency.

Les messages mitigés de Biden sur la production d’énergie ont conduit à une approche « tout ce qui précède » qui a frustré toutes les parties. Alors qu’il cherche à équilibrer la nécessité de la sécurité énergétique et les objectifs climatiques, il n’a pas réussi à satisfaire l’un ou l’autre de ses partisans.

"We are an 'all of the above' country in many ways," remarks Senator John Hickenlooper (D-CO). "But is that sufficient? Ultimately, we need to determine how we transition to a clean energy future."

"Nous sommes un pays qui combine tout ce qui précède à bien des égards", remarque le sénateur John Hickenlooper (Démocrate-CO). "Mais est-ce suffisant ? En fin de compte, nous devons déterminer comment nous transitionner vers un avenir énergétique propre."

Biden's reluctance to discuss energy production has drawn criticism from Senator Joe Manchin (D-WV), a frequent adversary on energy issues. West Virginia heavily relies on coal production, which Democrats are eager to phase out. Manchin has sarcastically praised Biden's all-of-the-above strategy, urging him to amplify its messaging.

La réticence de Biden à discuter de la production d'énergie a suscité les critiques du sénateur Joe Manchin (D-WV), un adversaire fréquent sur les questions énergétiques. La Virginie occidentale dépend fortement de la production de charbon, que les démocrates souhaitent abandonner progressivement. Manchin a sarcastiquement loué la stratégie de Biden tout ce qui précède, l’exhortant à amplifier son message.

"You won't hear about our historic energy production on TV, on social media, at Democratic campaign events — or from many administration aides," he wrote in an op-ed. "As a result of these bills, there has never been a better time to invest in American energy."

"Vous n'entendrez pas parler de notre production historique d'énergie à la télévision, sur les réseaux sociaux, lors des événements de la campagne démocrate – ou de la part de nombreux collaborateurs de l'administration", a-t-il écrit dans un éditorial. "Grâce à ces projets de loi, il n'y a jamais eu de meilleur moment pour investir dans l'énergie américaine."

Election-Year Quandary

Dilemme de l’année électorale

As the November election draws near, Biden will face mounting pressure to explain why energy prices continue to escalate despite abundant production. Whether he chooses to force companies to further deplete reserves or hinder the construction of new pipelines and transportation infrastructure, prices are likely to maintain their upward trajectory.

À l’approche des élections de novembre, Biden sera confronté à une pression croissante pour expliquer pourquoi les prix de l’énergie continuent de grimper malgré une production abondante. Qu’il choisisse de forcer les entreprises à épuiser davantage leurs réserves ou d’entraver la construction de nouveaux pipelines et infrastructures de transport, les prix maintiendront probablement leur trajectoire ascendante.

"Biden's dilemma is that he wants to claim credit for any economic improvements while simultaneously pursuing transformative change in the name of climate change," says Lambermont. "He doesn't want to acknowledge high energy production now because it conflicts with his desired narrative."

"Le dilemme de Biden est qu'il veut revendiquer le mérite de toute amélioration économique tout en poursuivant simultanément un changement transformateur au nom du changement climatique", explique Lambermont. "Il ne veut pas reconnaître une production d'énergie élevée maintenant parce que cela entre en conflit avec le récit qu'il souhaite."

Biden's energy strategy has become a complex balancing act, with potential electoral consequences. By neglecting his administration's energy accomplishments, he risks alienating voters concerned about energy security and rising costs. Yet, by embracing his climate-friendly stance, he risks further alienating those who favor domestic energy production. The upcoming election will serve as a referendum on Biden's energy policy and the extent to which he can reconcile these competing priorities.

La stratégie énergétique de Biden est devenue un exercice d’équilibre complexe, avec des conséquences électorales potentielles. En négligeant les réalisations énergétiques de son administration, il risque de s'aliéner les électeurs préoccupés par la sécurité énergétique et la hausse des coûts. Pourtant, en adoptant sa position respectueuse du climat, il risque de s’aliéner davantage ceux qui favorisent la production d’énergie nationale. Les prochaines élections serviront de référendum sur la politique énergétique de Biden et sur la mesure dans laquelle il peut concilier ces priorités concurrentes.