Loukachenko en Biélorussie remporte son 7e mandat lors d'élections dénoncées comme une « farce » par l'opposition

Le président Alexandre Loukachenko a remporté un septième mandat en Biélorussie, selon la Commission électorale centrale du pays.

Belarusian President Alexander Lukashenko has won a seventh term in office, according to the country’s Central Election Commission, in a vote his opponents denounced as rigged.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a remporté un septième mandat, selon la Commission électorale centrale du pays, lors d'un vote que ses opposants ont dénoncé comme truqué.

With nearly all ballots counted, Mr Lukashenko, 70, had taken almost 87 per cent of the vote in Sunday’s election, the commission said in a statement. Four token challengers praised his rule throughout the campaign.

Après le dépouillement de presque tous les bulletins de vote, M. Loukachenko, 70 ans, a obtenu près de 87 pour cent des voix lors de l'élection de dimanche, a indiqué la commission dans un communiqué. Quatre challengers symboliques ont loué son règne tout au long de la campagne.

Mr Lukashenko has been in power since 1994, ruling the country of nine million people with an iron hand and relying on subsidies and political support from Russia. He allowed Moscow to use the country’s territory to invade Ukraine in 2022 and later hosted some of Russia’s tactical nuclear weapons.

M. Loukachenko est au pouvoir depuis 1994, dirigeant d’une main de fer ce pays de neuf millions d’habitants et s’appuyant sur les subventions et le soutien politique de la Russie. Il a autorisé Moscou à utiliser le territoire du pays pour envahir l'Ukraine en 2022 et a ensuite hébergé certaines des armes nucléaires tactiques russes.

Yet he campaigned with the slogan, “peace and security,” arguing he has saved Belarus from being drawn into war.

Pourtant, il a fait campagne avec le slogan « paix et sécurité », arguant qu’il a sauvé la Biélorussie de l’entraînement dans la guerre.

His opponents, many of whom are imprisoned or exiled abroad by his unrelenting crackdown on dissent and free speech, called the election a sham — much like the last one in 2020 that triggered months of protests.

Ses opposants, dont beaucoup sont emprisonnés ou exilés à l’étranger en raison de sa répression incessante contre la dissidence et la liberté d’expression, ont qualifié l’élection de imposture – un peu comme la dernière en 2020 qui a déclenché des mois de manifestations.

His iron-fisted rule since 1994 earned Mr Lukashenko the nickname of “Europe’s last dictator”, relying on subsidies and political support from close ally Russia.

Son règne d'une main de fer depuis 1994 a valu à M. Loukachenko le surnom de « dernier dictateur d'Europe », s'appuyant sur les subventions et le soutien politique de son proche allié, la Russie.

“It’s better to have a dictatorship like in Belarus than a democracy like Ukraine,” Mr Lukashenko said in his characteristic bluntness.

« Il vaut mieux avoir une dictature comme celle de la Biélorussie qu'une démocratie comme l'Ukraine », a déclaré M. Loukachenko avec sa franchise caractéristique.

His reliance on support from Russian President Vladimir Putin helped him survive the 2020 protests.

Sa dépendance au soutien du président russe Vladimir Poutine l’a aidé à survivre aux manifestations de 2020.

Observers believe Mr Lukashenko feared a repeat of those mass demonstrations amid economic troubles and the fighting in Ukraine, and so scheduled the vote in January, when few would want to fill the streets again, rather than in August. He faces only token opposition.

Les observateurs pensent que M. Loukachenko craignait une répétition de ces manifestations de masse sur fond de troubles économiques et de combats en Ukraine, et a donc programmé le vote en janvier, alors que peu de gens voudraient remplir à nouveau les rues, plutôt qu'en août. Il ne fait face qu’à une opposition symbolique.

“The trauma of the 2020 protests was so deep that Lukashenko this time decided not to take risks and opted for the most reliable option when balloting looks more like a special operation to retain power than an election,” Belarusian political analyst Valery Karbalevich said.

"Le traumatisme des manifestations de 2020 a été si profond que Loukachenko a cette fois décidé de ne pas prendre de risques et a opté pour l'option la plus fiable alors que le scrutin ressemble plus à une opération spéciale pour conserver le pouvoir qu'à une élection", a déclaré l'analyste politique biélorusse Valery Karbalevich.

Mr Lukashenko repeatedly declared that he was not clinging to power and would “quietly and calmly hand it over to the new generation”.

M. Loukachenko a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne s’accrochait pas au pouvoir et qu’il « le remettrait tranquillement et sereinement à la nouvelle génération ».

His 20-year-old son, Nikolai, travelled the country, giving interviews, signing autographs and playing piano at campaign events. His father has not mentioned his health, even though he was seen having difficulty walking and occasionally spoke in a hoarse voice.

Son fils Nikolai, âgé de 20 ans, a parcouru le pays, donnant des interviews, signant des autographes et jouant du piano lors des événements de campagne. Son père n'a pas évoqué son état de santé, même s'il a été vu ayant des difficultés à marcher et parlant parfois d'une voix rauque.

“Lukashenko campaigned actively despite the apparent health issues, and it means that he still has plenty of energy,” Mr Karbalevich said. “The successor issue only becomes relevant when a leader prepares to step down. But Lukashenko isn’t going to leave.”

« Loukachenko a fait campagne activement malgré ses problèmes de santé apparents, et cela signifie qu'il a encore beaucoup d'énergie », a déclaré M. Karbalevich. « La question du successeur ne devient pertinente que lorsqu’un dirigeant s’apprête à démissionner. Mais Loukachenko ne va pas partir.»

Leading opponents have fled abroad or were thrown in prison. The country holds nearly 1,300 political prisoners, including Nobel Peace Prize laureate Ales Bialiatski, founder of the Viasna Human Rights Centre.

Les principaux opposants ont fui à l’étranger ou ont été jetés en prison. Le pays détient près de 1 300 prisonniers politiques, dont le prix Nobel de la paix Ales Bialiatski, fondateur du Centre des droits de l'homme Viasna.

Since July, Mr Lukashenko has pardoned more than 250 people described as political prisoners by activists. At the same time, however, authorities have sought to uproot dissent by arresting hundreds in raids targeting relatives and friends of political prisoners and anyone participating in online activities.

Depuis juillet, M. Loukachenko a gracié plus de 250 personnes décrites comme prisonniers politiques par des militants. Cependant, dans le même temps, les autorités ont cherché à éradiquer la dissidence en arrêtant des centaines de personnes lors de raids visant les parents et amis de prisonniers politiques et toute personne participant à des activités en ligne.

Authorities detained 188 people last month alone, Viasna said. Activists and those who donated money to opposition groups have been summoned by police and forced to sign papers saying they were warned against participating in unsanctioned demonstrations, rights advocates said.

Les autorités ont arrêté 188 personnes rien que le mois dernier, a indiqué Viasna. Des militants et ceux qui ont donné de l'argent à des groupes d'opposition ont été convoqués par la police et forcés de signer des papiers disant qu'ils étaient avertis de ne pas participer à des manifestations non autorisées, ont déclaré des défenseurs des droits.

A woman casts her ballot at a polling site (Pavel Bednyakov/AP)

Une femme vote dans un bureau de vote (Pavel Bednyakov/AP)

“I’m entering the race not against, but together with Lukashenko, and I’m ready to serve as his vanguard,” said Communist Party candidate Sergei Syrankov, who favours criminalising LGBT+ activities and rebuilding monuments to Soviet leader Josef Stalin.

"Je n'entre pas dans la course contre Loukachenko, mais avec Loukachenko, et je suis prêt à lui servir d'avant-garde", a déclaré le candidat du Parti communiste Sergueï Syrankov, favorable à la criminalisation des activités LGBT+ et à la reconstruction des monuments dédiés au dirigeant soviétique Joseph Staline.

Candidate Alexander Khizhnyak, head of the Republican Party of Labour and Justice, led a voting precinct in Minsk in 2020 and vowed to prevent a “repeat of disturbances”.

Le candidat Alexander Khizhnyak, chef du Parti républicain du Travail et de la Justice, a dirigé une circonscription électorale à Minsk en 2020 et s’est engagé à empêcher une « répétition des troubles ».

Oleg Gaidukevich, head of the Liberal Democratic Party, supported Mr Lukashenko in 2020 and urged fellow candidates to “make Lukashenko’s enemies nauseous”.

Oleg Gaidukevich, chef du Parti libéral-démocrate, a soutenu M. Loukachenko en 2020 et a exhorté ses collègues candidats à « donner la nausée aux ennemis de Loukachenko ».

The fourth challenger, Hanna Kanapatskaya, actually got 1.7% of the vote in 2020 and says she is the “only democratic alternative to Lukashenko”, promising to lobby for freeing political prisoners but warning supporters against “excessive initiative”.

La quatrième challenger, Hanna Kanapatskaya, a en fait obtenu 1,7 % des voix en 2020 et affirme qu'elle est la « seule alternative démocratique à Loukachenko », promettant de faire pression pour la libération des prisonniers politiques mais mettant en garde ses partisans contre « une initiative excessive ».

Opposition leader-in-exile Sviatlana Tsikhanouskaya, who fled Belarus under government pressure after challenging the president in 2020, told The Associated Press that Sunday’s election was “a senseless farce, a Lukashenko ritual”.

La chef de l'opposition en exil Sviatlana Tsikhanouskaya, qui a fui la Biélorussie sous la pression du gouvernement après avoir défié le président en 2020, a déclaré à l'Associated Press que l'élection de dimanche était « une farce insensée, un rituel de Loukachenko ».

Voters should cross off everyone on the ballot, she said, and world leaders should not recognize the result from a country “where all independent media and opposition parties have been destroyed and prisons are filled by political prisoners”.

Les électeurs devraient rayer tout le monde sur le bulletin de vote, a-t-elle déclaré, et les dirigeants du monde ne devraient pas reconnaître le résultat d’un pays « où tous les médias indépendants et les partis d’opposition ont été détruits et où les prisons sont remplies de prisonniers politiques ».

“The repressions have become even more

« Les répressions sont devenues encore plus