The Paris Opera Ballet School hosted its first public class at the Palais Garnier, showcasing the daily training of future dancers. The event featured students from renowned international schools, offering a glimpse into their exceptional talent and dedication. As they performed barre exercises, grand leaps, and intricate sequences, they displayed the precision and artistry that characterizes French dance technique.
Les "Petits Rats" de l'Opéra de Paris dévoilent leur labeur quotidien lors d'un cours public exceptionnel
Au cœur du majestueux Palais Garnier, un spectacle unique s'est déroulé dimanche dernier : le premier cours public de l'école de danse de l'Opéra de Paris. Cette occasion exclusive a permis au public de pénétrer dans les coulisses de la formation rigoureuse des futures étoiles du ballet.
José Martinez, directeur de la danse de l'Opéra de Paris, a inauguré l'événement, soulignant qu'il s'agissait d'une "vraie séance de travail", et non d'une simple démonstration. Sur la scène de Garnier, une cinquantaine d'élèves, encore emmitouflés dans leurs tenues d'échauffement, étaient rassemblés autour des barres. Parmi eux, de jeunes danseurs talentueux venus des plus grandes écoles du monde : San Francisco, Copenhague, Londres, Amsterdam, Hambourg, Toronto et Milan. Ces jeunes artistes se préparent pour le prestigieux gala des Écoles de Danse du XXIe siècle, qui se tiendra dans le même théâtre le 17 avril.
Malgré leur jeune âge, les élèves ont fait preuve d'un professionnalisme remarquable. Occupant les places en avant-scène, les divisions les plus élevées de l'école de Nanterre ont exécuté des pliés impeccables, des ports de bras élégants et des mouvements de pieds précis. Derrière eux, leurs collègues étrangers s'adaptaient à la scène de Garnier, qu'ils n'avaient jamais foulée auparavant.
Élisabeth Platel, directrice de l'école, observait attentivement ses élèves, veillant à ce qu'ils ne se blessent pas avant leur prochaine représentation. "Doucement ! Il faut y aller gentiment avec le corps", répétait-elle, consciente des exigences physiques de leur art. Les jeunes danseurs découvraient ainsi l'importance de gérer leur fatigue, un aspect essentiel de leur future carrière.
Pour les élèves étrangers, une difficulté supplémentaire s'est présentée : la "pente", une inclinaison redoutable de 5 % du plancher de Garnier, caractéristique des théâtres à l'italienne. Élisabeth Platel, qui connaît parfaitement la scène pour y avoir interprété les plus grands rôles du répertoire, a conseillé les jeunes danseurs d'utiliser cette pente à leur avantage.
Le cours a également mis en lumière les spécificités de la technique française. "Chez nous, on fait tous les exercices aussi à l'envers", a expliqué l'enseignante, montrant une combinaison de pas "descendants" (vers l'avant) et "remontants" (vers l'arrière). L'héritage chorégraphique de l'Opéra a également été évoqué à travers les pas de danse, l'occasion de partager quelques anecdotes historiques avec le public averti.
Au fur et à mesure que le cours avançait, les enchaînements devenaient de plus en plus virtuoses. Petite batterie, grands sauts, tours en l'air et pas de pointe ont émerveillé le public. L'exercice final, des équilibres arabesque sur pointe pour les filles et des tours en l'air pour les garçons, a clôturé la séance en beauté.
Loin d'être ingrat, ce cours ouvert a offert une passionnante plongée dans le travail quotidien qui façonne patiemment les talents de demain. Les "Petits Rats" de l'Opéra de Paris ont dévoilé leur rigueur, leur passion et leur détermination, confirmant leur statut d'étoiles montantes de la danse mondiale.