Le gouverneur de la Banque de réserve, Lesetja Kganyago, a remis en question la justification de l'inclusion du Bitcoin dans les réserves stratégiques du gouvernement.

S'exprimant mardi au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, Kganyago a averti que les gouvernements devraient veiller à éviter l'influence de « lobbyistes » qui ont « un intérêt particulier dans un produit particulier » et qui voudraient l'imposer aux sociétés.

Reserve Bank governor Lesetja Kganyago has questioned the rationale of including bitcoin in government’s strategic reserves in the same way it might hold gold and other assets.

Le gouverneur de la Banque de réserve, Lesetja Kganyago, a remis en question la justification de l'inclusion du bitcoin dans les réserves stratégiques du gouvernement, de la même manière qu'il pourrait détenir de l'or et d'autres actifs.

Speaking at the World Economic Forum in Davos, Switzerland on Tuesday, Kganyago warned that governments should be careful to avoid the influence of “lobbyists” who have “a particular interest in a particular product” wanting to impose it on societies.

S'exprimant mardi au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, Kganyago a averti que les gouvernements devraient veiller à éviter l'influence de « lobbyistes » qui ont « un intérêt particulier dans un produit particulier » et qui voudraient l'imposer aux sociétés.

“I would have a significant problem with a lobby that says governments should hold this or that asset without consideration for what the strategic intent of government is. There is a history to gold, but if we now say bitcoin, then what about platinum or coal? Why don’t we hold strategic beef reserves, or mutton reserves, or apple reserves? Why bitcoin?”

« J’aurais un problème majeur avec un lobby qui affirmerait que les gouvernements devraient détenir tel ou tel actif sans tenir compte de l’intention stratégique du gouvernement. L’or a une histoire, mais si nous disons désormais Bitcoin, qu’en est-il du platine ou du charbon ? Pourquoi ne détenons-nous pas des réserves stratégiques de bœuf, de mouton ou de pommes ? Pourquoi Bitcoin ?

Well-known South African technology entrepreneur Stafford Masie, an strong advocate of bitcoin, is one of those who has been lobbying government to adopt a strategic bitcoin reserve.

Stafford Masie, entrepreneur technologique sud-africain bien connu et fervent défenseur du Bitcoin, fait partie de ceux qui ont fait pression sur le gouvernement pour qu'il adopte une réserve stratégique de Bitcoin.

Although Masie couldn’t immediately be reached for comment on Wednesday, he responded to Kganyago’s remarks on X, saying: “We’re still early and we have work do.”

Bien que Masie n'ait pas pu être joint immédiatement pour commenter mercredi, il a répondu aux remarques de Kganyago sur X en disant : "Nous sommes encore en avance et nous avons du travail."

Then, reposting controversial MK politician Mzwanele Manyi (who plans to speak at a bitcoin conference next month and who said he has a “fundamentally different view” to Kganyago), Masie said (edited for clarity): “What was said in Davos [by Kganyago] was not representative of South Africa or what is actually happening among political and private sector leaders here. I wish more could be disclosed but rest assured we bitcoin maximalists are apolitically, quietly and steadily orange-pilling.”

Puis, republiant le député controversé Mzwanele Manyi (qui prévoit de prendre la parole lors d'une conférence Bitcoin le mois prochain et qui a déclaré avoir un « point de vue fondamentalement différent » de celui de Kganyago), Masie a déclaré (édité pour plus de clarté) : « Ce qui a été dit à Davos [par Kganyago] n’était pas représentatif de l’Afrique du Sud ni de ce qui se passe réellement parmi les dirigeants politiques et du secteur privé ici. J’aimerais que davantage d’informations puissent être divulguées, mais soyez assurés que nous, les maximalistes du Bitcoin, sommes apolitiques, tranquillement et régulièrement, en train de piller l’orange.

“Orange-pilling” is a slang term that refers to someone’s strong support of bitcoin or their alignment with bitcoin’s philosophies.

« Orange-pilling » est un terme d'argot qui fait référence au fort soutien d'une personne au Bitcoin ou à son alignement avec les philosophies du Bitcoin.

‘Strategic reserve asset’

« Actif de réserve stratégique »

Kganyago's comments in Davos comes as the US President Donald Trump – who has promised he will be the “crypto president” – has voiced his support for bitcoin to be made a “strategic reserve asset” in the US.

Les commentaires de Kganyago à Davos surviennent alors que le président américain Donald Trump – qui a promis qu'il serait le « président de la cryptographie » – a exprimé son soutien à ce que le bitcoin devienne un « actif de réserve stratégique » aux États-Unis.

Strategic reserves are stockpiles of assets that help governments prepare for unexpected disruptions or emergencies like natural disasters, conflict and economic crises.

Les réserves stratégiques sont des réserves d'actifs qui aident les gouvernements à se préparer à des perturbations inattendues ou à des situations d'urgence telles que des catastrophes naturelles, des conflits et des crises économiques.

Brian Armstrong, CEO of cryptocurrency platform Coinbase and a speaker on the WEF panel with Kganyago, rebutted the Reserve Bank governor’s comments, arguing that bitcoin is an even better form of money than gold because it has been proven to be scarce – just like gold – but is also more portable and divisible.

Brian Armstrong, PDG de la plateforme de crypto-monnaie Coinbase et intervenant au panel du WEF avec Kganyago, a réfuté les commentaires du gouverneur de la Reserve Bank, arguant que le bitcoin est une forme d'argent encore meilleure que l'or car il s'est avéré rare – tout comme l'or – mais il est également plus portable et divisible.

“[Bitcoin] has higher utility and has been the best-performing asset of the last 10 years. So, for a store of value, it is going to be important for governments to hold this over time. It may start out only as 1% of their reserves, but over time it will come to be equal to or greater than their gold reserves,” said Armstrong.

« [Bitcoin] a une plus grande utilité et a été l’actif le plus performant des 10 dernières années. Ainsi, pour une réserve de valeur, il sera important que les gouvernements la conservent au fil du temps. Cela peut commencer seulement à 1 % de leurs réserves, mais avec le temps, cela deviendra égal ou supérieur à leurs réserves d’or », a déclaré Armstrong.

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Lire : Les traders de crypto ne devraient pas craindre les révélations du SRAS : Luno

Kganyago's stance on bitcoin in part reflects the state of affairs between South African regulators and the emergent technology. Crypto assets are defined as a financial product by the Financial Advisory and Intermediary Services Act (Fais). There is no single piece of comprehensive legislation on cryptocurrencies in South Africa. And although they may be traded freely, cryptocurrencies do not hold any formal status as fiat currency either – although this may soon change.

La position de Kganyago sur le bitcoin reflète en partie la situation entre les régulateurs sud-africains et la technologie émergente. Les actifs cryptographiques sont définis comme un produit financier par la loi sur les conseils financiers et les services intermédiaires (Fais). Il n’existe pas de législation complète sur les crypto-monnaies en Afrique du Sud. Et bien qu’elles puissent être échangées librement, les crypto-monnaies n’ont pas non plus de statut formel de monnaie fiduciaire – même si cela pourrait bientôt changer.

Speaking to the TechCentral Show last month, Reserve Bank head of the National Payments System Tim Masela said the Bank is experimenting with different ways in which digital currencies can be used by government and the country at large, including the introduction of a central bank digital currency (CDBC). Masela provided examples of some of the ways cryptocurrencies could be used by government. He also emphasised that the Reserve Bank tends to want to prove the value of new technologies before deploying them.

S'adressant au TechCentral Show le mois dernier, Tim Masela, directeur du système national de paiement de la Banque de réserve, a déclaré que la banque expérimentait différentes manières d'utiliser les monnaies numériques par le gouvernement et le pays dans son ensemble, y compris l'introduction d'une monnaie numérique de banque centrale. (CDBC). Masela a fourni des exemples de certaines façons dont les crypto-monnaies pourraient être utilisées par le gouvernement. Il a également souligné que la Reserve Bank a tendance à vouloir prouver la valeur des nouvelles technologies avant de les déployer.

“People talk about something called the programmability of money, meaning you can programme money to work within certain parameters. If we issued a CBDC and used it to assist poor people, then we could program that money so that it can only buy bread and milk but not booze, for example,” said Masela. “We have a team focused on further research.”  — © 2025 NewsCentral Media

« Les gens parlent de ce qu’on appelle la programmabilité de l’argent, ce qui signifie que vous pouvez programmer l’argent pour qu’il fonctionne selon certains paramètres. Si nous émettions une CBDC et l’utilisions pour aider les pauvres, alors nous pourrions programmer cet argent de manière à ce qu’il puisse acheter uniquement du pain et du lait mais pas d’alcool, par exemple », a déclaré Masela. «Nous avons une équipe concentrée sur des recherches plus approfondies.» — © 2025 Médias NewsCentral